C’est le jour J du projet de recherche mobilité douce “SBB Green Class E-Bike” en ce qui me concerne. L’injonction de télécharger une application et de l’utiliser « le plus tôt possible, mais au plus tard à partir du 18.08.2017 » est arrivée par courrier électronique hier. Ce que j’ai fait immédiatement, bien sûr. Depuis, il y a donc une nouvelle appli sur mon téléphone portable – un Fairphone pour les initié-e-s – qui, une fois lancée, me rappelle à la longueur de la journée que le « tracking is activated ».
Comment ça se fait que moi, qui n’ai pas du tout envie de participer au trend du suivi automatique et qui suis par ailleurs plutôt réticente à fournir des données privées à des inconnus, de surcroît des entités commerciales, je me sois lancée dans ce projet ?
- Parce que tu es (trop) spontanée, a dit mon compagnon ;
- Pour devenir un « pionnier » Green-Class CFF E-Bike, comme dit la publicité de notre ex-régie fédérale ?
- « Pour aider à développer des solutions de mobilité conviviales pour l’avenir », selon l’email d’accompagnement des CFF ?
- Parce que le design de l’E-Bike en prêt m’a plu tout de suite ?
- Parce que l’offre des CFF contient différents autres services autour de la mobilité douce et que cela me donnait envie d’essayer ?
- …
Je n’en sais rien – probablement c’est une combinaison de tout cela. Quoi qu’il en soit, je me suis engagée à devenir une cobaye et d’enregistrer mon comportement de mobilité, tous modes confondus, pendant une année (et à d’autres menues obligations, dont on parlera une autre fois).
Et ça a déjà un peu changé mon comportement ! Ce matin, mon adoré a offert d’aller chercher [en voiture] notre panier hebdomadaire de fruits et légumes dont nous sommes abonnés à Terre Vaudoise (un endroit qui – soit dit en passant – s’appelait Halle Romande au départ, un nom que je trouvais plus approprié, mais qui a été changé par la suite « pour des raisons politiques », comme m’avait expliqué une source interne à l’époque). Je lui ai répondu qu’aujourd’hui, c’était moi qui allais m’en occuper. Ceci pour pouvoir fournir des données aux scientifiques. Plus tard dans la journée, en sortant du travail, j’ai donc marché les 400 m qui me séparaient du magasin. En passant, j’ai vu un papillon virevolter dans l’air et remarqué qu’un nouveau bistrot avait ouvert dans le coin, entre autres.
À suivre…